La calvitie peut concerner les femmes, bien que ce problème soit essentiellement masculin. La perte de cheveux est le plus souvent diffuse par baisse de la densité des cheveux. Elle est mal vécue tant la symbolique de la chevelure est riche : mais c’est plus la perte d’un attribut de beauté ou de séduction qui incite la femme à consulter.
L’examen clinique doit éliminer une pathologie du cuir chevelu, notamment une pelade pouvant entrainer une alopécie grave décalvante, ou une calvitie secondaire à un dysfonctionnement hormonal (thyroïde, ovaires, surrénales, hypophyse) ou à un régime amaigrissant mal équilibré.
Chez l’adolescente un acné sévère accompagné d’une hyperséborrhée, d’une pilosité importante (voire d’un hirsutisme) peut s’associer à une chute de cheveux. Il s’agit d’un syndrome d’hyperandrogénie dû à un taux de sécrétion de testostérone plus élevé que la normale.
Des interactions médicamenteuses peuvent également être responsables d’une chute de cheveux.
Des règles trop abondantes peuvent aussi entrainer une baisse du taux de fer sérique responsable à lui seul d’une chute de cheveux.
Chez la femme ménopausée, la chute des secrétions hormonales ovariennes (œstrogène et progestérone) au moment de la ménopause, peut être responsable d’une alopécie diffuse.
Chez la femme enceinte, l’importance des secrétions hormonales durant la grossesse entraine une chevelure riche et abondante durant 9 mois, cependant lors de l’accouchement, la chute brutale des sécrétions de progestérone et des oestrogènes entraine parfois une chute de cheveux pendant quelques mois. Cette chute de cheveux peut être importante, mais elle est toujours temporaire et la repousse reprend dès la normalisation des cycles menstruels.
Le stress, une fatigue intense, un traumatisme affectif (deuil) ou psychologique (divorce, intervention chirurgicale …) peut être également responsable d’une chute de cheveux réactionnelle mais dans ce cas, temporaire et réversible.
Comme chez l’homme, les cheveux deviennent fragiles, cassants, et les bulbes fournissent un cheveu de plus en fin, voire un duvet avant de disparaître.
Un bilan s’impose sur le plan clinique et biologique avant d’envisager une stratégie thérapeutique.
De nombreux médicaments existent en fonction de la cause de la chute des cheveux. Il suffit parfois simplement de changer la pilule contraceptive pour retrouver une chevelure normale.
Le Minoxidil est tout à fait indiqué chez la femme, le seul problème est l’application régulière matin et soir sur le cuir chevelu pendant plusieurs mois. Ce produit rend les cheveux gras avec un aspect poisseux souvent peu esthétique. Ce médicament est efficace à long terme dans 30 à 40% des cas. Le Propécia (Finastéride) est en revanche contre-indiqué chez la femme.
Les micro-greffes de cheveux sont également une solution lorsque l’on a éliminé une pathologie ou une cause pouvant bénéficier d’un traitement médical. Les résultats sont spectaculaires, l’intervention consistant à prélever des bulbes capillaires dans une zone génétiquement programmée pour fournir des cheveux à vie, et à les réimplanter chez le même sujet, dans les zones clairsemées. Il s’agit d’une auto-greffe, donneur et receveur étant une seule et même personne, donc sans risque de rejet.